Comment partager les frais en colocation ?
Vivre en colocation présente de nombreux avantages. Cela permet de rencontrer de nouvelles personnes, de ne pas vivre seul, de partager des moments de vie… Mais surtout de bénéficier d’une plus grande surface tout en divisant les factures. En clair, une situation qui peut se révéler intéressante autant humainement que financièrement, à condition de bien gérer les histoires d’argent.
Comment partager les frais en colocation ? Quelles sont les différentes dépenses à partager ? Qui doit payer quoi dans une colocation ? On vous donne quelques conseils pour une colocation apaisée.
Mis à jour le 21 mai 2024
Il existe désormais deux applications mobiles. Sumeria, qui regroupe tous les services bancaires historiques de Lydia (compte courant rémunéré, carte Visa, investissement, remboursements, cagnottes…) et une autre application, simplement appelée Lydia, pour ceux qui souhaitent utiliser uniquement les remboursements entre amis et les cagnottes en ligne.
Comment bien gérer sa colocation ?
Il faut avant tout discuter et établir des règles. Non pas pour savoir qui doit descendre la poubelle ou faire les courses – bien que cela a toute son importance – mais avant tout pour discuter d’un sujet primordial dans une colocation : l’argent. Car vous aurez beau réunir les personnes les plus patientes et compréhensives du monde, si l’une d’elles se sent flouée financièrement, la bonne ambiance risque de rapidement voler en éclats.
Pour cela, il est nécessaire de tenir une réunion sur le sujet avec tous les colocataires avant d’emménager ou lorsqu’un nouveau colocataire rejoint la communauté. Pour entre autres discuter des dépenses communes et établir les règles de partage des frais. Et il est essentiel que tous les colocataires soient impliqués dans la discussion et aient leur mot à dire.
Ce sera l’occasion de discuter de la répartition des dépenses. En effet, vous pouvez opter pour une répartition égale où chaque colocataire paie la même somme pour chaque dépense, quelle que soit la « consommation » individuelle ou la surface de chacun. Une autre méthode consiste à répartir les frais en fonction des revenus de chaque colocataire, où ceux qui gagnent plus contribuent proportionnellement plus. Vous pouvez également attribuer certaines dépenses spécifiques à des colocataires désignés. Il n’y a pas de méthode miracle, à vous de déterminer celle qui correspond le mieux au profil des colocataires. Il suffit d’en discuter franchement.
Pour éviter les mauvaises surprises, pensez également à définir une date limite mensuelle pour que chaque colocataire effectue ses paiements. Cela permettra d’éviter les retards de paiement et les tensions. Mais avant tout cela, il est primordial de bien identifier les dépenses communes d’une colocation.
Quelles sont les dépenses en colocation ?
Afin de partager les dépenses de la meilleure des manières, il est important de définir clairement les différentes dépenses liées à la colocation.
Le loyer en colocation
Dépense incontournable de la colocation – et de la location tout court – le loyer est la première dépense à prendre en compte dans le partage des frais. Elle est d’autant plus importante que les modalités de paiement du loyer peuvent différer en fonction du bail.
Dans le cas d’un bail unique pour tous les colocataires, le loyer est à régler en une fois, chaque mois, au propriétaire. Le plus souvent, celui-ci établit des quote-parts afin que chacun sache ce qu’il doit payer. Après, l’un des colocataires récolte le loyer dans son intégralité et paie le propriétaire.
Dans le cas d’une colocation avec baux individuels, chacun paie son loyer de son côté. Le plus souvent, les parts sont égales sauf si les surfaces privées allouées à chaque colocataire diffèrent entre elles. Dans ce cas, le propriétaire peut ajuster le prix de chaque loyer et chaque colocataire paie ce qu’il doit en toute indépendance.
Les charges locatives en colocation
Autre budget à prendre en compte lors d’une colocation et qui est étroitement lié au paiement du loyer : les charges locatives. Les charges locatives désignent l’ensemble des sommes payées initialement par le propriétaire, inhérentes au bon fonctionnement de son bien immobilier, et dont il se fait rembourser par les colocataires.
Ces charges dites récupérables concernent notamment les frais liés à l’ascenseur de l’immeuble (électricité, ménage, maintenance…), l’accès à l’eau et au chauffage collectif, l’entretien des parties communes (ménage, électricité, frais de personnel d’entretien…) ou encore des espaces extérieurs (aire de stationnement, espaces verts…).
Ces charges locatives se paie par provisions, c’est-à-dire des avances d’un même montant payées régulièrement, le plus souvent chaque mois, en même temps que le loyer.
Enfin, le montant de ces charges fait l’objet d’un réajustement chaque année : si les provisions payées tout au long de l’année sont supérieures aux dépenses réelles, le montant des provisions est réajusté à la baisse pour l’année suivante et le propriétaire doit reverser le trop-perçu aux locataires. Dans le cas contraire, les colocataires doivent payer un supplément.
L’assurance habitation en colocation
L’assurance habitation désigne l’assurance qui prend en charge les dégradations causées à l’habitat et/ou à l’immeuble par un événement tel qu’un incendie, une explosion ou un dégât des eaux. Et comme on peut s’y attendre, elle est obligatoire dans le cas d’une colocation.
Mais attention, cette garantie habitation basique ne protège pas les voisins et les tiers qui seraient victimes de dommages causés par cet événement ni les biens des colocataires. De fait, un complément d’assurance via un contrat d’assurance multirisque habitation (MRH) est souvent préconisé.
En cas de bail individuel, chaque colocataire doit souscrire sa propre assurance habitation. En cas de bail collectif, plusieurs solutions sont envisageables :
- Chaque colocataire souscrit sa propre assurance habitation : chacun s’occupe de payer sa cotisation et les tarifs sont entre autres définis par le niveau de protection choisi par chacun des colocataires.
- Un colocataire souscrit un contrat d’assurance contre les risques locatifs pour tout le monde : avec un seul contrat, tous les colocataires désignés sur le contrat sont protégés. Le colocataire règle la cotisation et se fait rembourser par les autres colocataires. Libre à eux ensuite de contracter individuellement une assurance responsabilité civile. C’est plus sûr.
- Le propriétaire souscrit l’assurance pour le compte de ses locataires : depuis la loi Alur de 2014, le bailleur peut contracter l’assurance et se faire rembourser par ses locataires à raison de 1/12ème du montant de la prime par mois. En revanche, le propriétaire doit le spécifier dans le bail.
Les factures en colocation
Probablement la source de dépenses communes la plus attendue. Elle regroupe tout ce qui concerne les factures qui ne sont pas comprises dans les charges locatives comme l’électricité, le gaz ou encore l’abonnement à Internet.
Concernant le paiement des factures, si vous pouvez faire apparaître plusieurs noms sur le contrat avec le fournisseur, n’oubliez pas que vous ne pouvez renseigner qu’un seul compte bancaire pour le règlement. Là encore, à vous de voir ce qui vous convient le mieux pour un partage des dépenses apaisées : une personne qui paie la totalité et se fait rembourser par les autres colocataires ou des prélèvements directement sur un compte commun.
Les dépenses courantes de la colocation
Elles regroupent toutes les dépenses communes du quotidien comme les courses ou les produits d’entretien et, de manière générale, tous les petits extras qui agrémentent la vie de la colocation. Côté partage de ces dépenses, tout peut être envisagé : partage en parts égales ou en fonction des revenus, pot commun sous forme d’enveloppe, compte partagé, virements…
Comment partager les dépenses en colocation ?
Maintenant que les principales dépenses de la vie en colocation ont bien été identifiées, voici quelques conseils qui vont permettront de les gérer de manière apaisée.
Créer un budget commun
Le meilleur moyen de partager équitablement – et de la manière la plus pratique – les dépenses en commun, c’est encore de mettre l’argent… en commun. Compte commun, compte partagé ou compte joint officiel ouvert dans une banque : il permet de centraliser toutes les dépenses liées à la colocation, comme le loyer, les factures d’électricité, de gaz, Internet, le paiement des courses etc. Cela évite de devoir jongler avec plusieurs comptes individuels et de collecter l’argent auprès de chaque colocataire séparément.
Chaque colocataire verse sa part du loyer et des dépenses directement sur le compte commun, ce qui garantit une répartition équitable des charges entre tous les membres de la colocation mais surtout une transparence sur les finances de la communauté. Il est ainsi plus facile de suivre les dépenses, de garder une trace des paiements effectués et de contrôler le budget global de la colocation, on peut régler des factures en prélèvement direct sur ce compte… En résumé, c’est vraiment plus pratique.
Et si un ou plusieurs colocataires sont nouveaux et que vous n’avez pas encore totalement confiance, vous pouvez choisir d’ouvrir le compte joint en indivis. Ainsi, chaque opération sur le compte devra être approuvée par l’ensemble des titulaires du compte et vous évitez les éventuelles mauvaises surprises.
Utiliser des applications mobiles
Vous préférez gérer les dépenses chacun avec son compte courant individuel ? Si c’est la méthode qui vous correspond le mieux, pas de souci. Mais pour faciliter le partage des frais en colocation, on vous conseille fortement de vous appuyer sur certaines applications mobiles de services financiers.
Elles sont souvent gratuites, sécurisées, bien pensées et présentent diverses fonctions bien utiles pour faciliter la gestion de l’argent en colocation. Elles peuvent vous aider à faire les comptes, établir des plannings et des alertes pour vous organiser sur qui doit payer quoi et quand, rembourser vos colocataires… Sumeria, par exemple, peut vous aider à faire tout ça.
Automatiser au maximum les paiements pour la communauté
Réclamer de l’argent, personne n’aime ça. À plus forte raison quand on est obligé de le faire régulièrement à cause d’un colocataire pas forcément très impliqué sur la questions des finances communes.
Pour éviter de briser la belle harmonie de la colocation, pensez à automatiser les virements vers le compte joint de la communauté, le compte courant de la personne en charge de régler les dépenses communes ou directement celui du propriétaire. A minima pour le versement du loyer : c’est une dépense incontournable chaque mois et son montant varie normalement assez peu. Comme ça, c’est plus simple pour tout le monde, c’est très facile à mettre en place et vous n’avez plus à y penser.
Réévaluer régulièrement le système de partage des frais
Il est important de réévaluer régulièrement le système de partage des frais pour vous assurer qu’il reste équitable pour tous les colocataires. En effet, les circonstances peuvent évoluer et la belle organisation décidée il y a plusieurs mois peut ne plus convenir à tout le monde, au risque d’instaurer une mauvaise ambiance.
Un colocataire qui quitte le logement ou un nouveau qui arrive, de nouveaux frais qui s’ajoutent, un achat conséquent pour la communauté qui s’impose, un des colocataires qui voit sa situation financière évoluer négativement… Il peut ainsi être nécessaire d’ajuster la répartition des dépenses en conséquence (qui paie quoi ? À quel moment ? Quel montant ?) afin que personne ne se sente floué.
Gérer les frais de la colocation avec Sumeria
Pour une colocation à deux comme à dix, l’application Sumeria peut être l’outil idéal pour gérer les dépenses de la vie en communauté. Il suffit aux colocataires de télécharger l’app et de créer leur compte en quelques minutes pour bénéficier d’un compte courant rémunéré gratuit fourni avec une carte Visa sans conditions.
À partir de là, ils peuvent déjà s’envoyer de l’argent simplement avec le numéro de téléphone du destinataire, faire des virements gratuits et instantanés ou encore créer un compte partagé, sans engagement, en un instant, pour mettre de l’argent en commun. Et chaque compte dispose de son propre IBAN français pour gérer simplement tous les prélèvements (comme les factures) et recevoir son salaire. De quoi gérer l’essentiel des paiements et des remboursements de la colocation.
La carte Visa leur permet en plus de payer en ligne comme en magasin et de retirer dans le monde entier sans frais. Enfin, pour les achats en ligne (comme une cafetière qui servira à tout le monde ou un aspirateur pour les tâches ménagères, par exemple), ils bénéficient des cartes virtuelles Sumeria pour payer sur Internet en toute sécurité, sans dévoiler les numéros de leur carte principale.