Ces tarifs bancaires qui augmentent en 2024
À la demande de Bercy, les banques françaises s’étaient engagées à ne pas augmenter leurs tarifs de plus de 2 % en 2023. Mais après cette année d’accalmie, les banques vont revoir leurs tarifs à la hausse pour 2024. Une augmentation globalement mesurée – entre 2 % et 3 % en moyenne – qui cache néanmoins une grande disparité entre les banques.
En quoi consistent les frais bancaires ? Quels sont les frais bancaires qui vont augmenter en 2024 ? Quelles sont les banques qui vont le plus augmenter leurs frais ? Et qui ne les augmentera pas ? On vous dit tout.
Mis à jour le 21 mai 2024
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Quels sont les frais d’un compte bancaire ?
Les frais bancaires désignent l’ensemble des coûts demandés par une banque en contrepartie de la gestion quotidienne du compte d’un client, de la réalisation des opérations sur le compte et de la prise en charge des incidents de paiements. Parmi les nombreux frais bancaires qui existent, les plus courants sont :
- Les frais de tenue de compte : ce sont les frais relatifs à la gestion et au fonctionnement du compte bancaire comme la domiciliation des fonds, l’accès au compte, la sécurisation des opérations, la lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent…
- Les frais de carte bancaire : tous les frais éventuels liés à ce moyen de paiement incontournable. Cela concerne la cotisation annuelle de la carte bancaire, les frais de remplacement de carte, les frais d’opposition, les frais liés à une demande de seconde carte bancaire, les frais pour les retraits en espèces au distributeur d’un autre établissement ou à l’étranger…
- Les frais liés aux incidents de paiement : ces frais concernent tout rejet par l’établissement bancaire d’un ordre de paiement par chèque, virement, prélèvement ou carte de paiement pour défaut ou insuffisance de provision sur le compte. Ils concernent également les agios pour dépassement de découvert, les frais de rejet de virement ou encore les frais de rejet de chèque.
Si l’État encadre certains types de frais, comme les frais de découvert, afin de protéger les personnes en situation de fragilité financière, tous les types de frais bancaires ne sont pas encadrés par la loi. Les banques jouissent ainsi d’une certaine liberté dans leur politique tarifaire.
Quels sont les frais bancaires qui vont augmenter en 2024 ?
Même si les banques dans leur globalité ne vont pas procéder à un « rattrapage » en bonne et dûe forme après une année 2023 plutôt calme (certaines banques comme BNP Paribas, LCL, SG ou Fortuneo ont même gelé leurs tarifs), la plupart des frais bancaires vont repartir à la hausse dans les mêmes proportions qu’avant 2023.
Les frais de tenue de compte
Ils n’avaient pas ou peu augmenté en 2023. Pour 2024, les frais de tenue de compte vont connaître une hausse de 2,5 %. Selon les calculs du site MoneyVox, cette hausse sera inférieure à 1 € sur l’année, les frais de tenue de compte s’élevant en moyenne à 28 € par an. Rien de bien méchant, donc.
En revanche, leur légitimité à l’aube de 2024 interroge. Très peu répandus auparavant, les frais de tenue de compte se sont généralisés à partir de 2010 pour contrebalancer la politique de taux bas, voire négatifs, de la Banque centrale européenne (BCE). Et ils n’ont jamais cessé d’augmenter depuis, sauf en 2023. Or les taux directeurs de la BCE se sont stabilisés entre 4 % et 4,75 % cette année, soit leur plus haut niveau depuis la création de l’euro en 1999. Une énième hausse, même mineure, de ces frais paraît donc difficile à expliquer.
Les frais des cartes bancaires
Une hausse qui étonnera moins : les tarifs des cotisations de cartes bancaires augmentent de 2 à 3% en moyenne chaque année et 2024 ne fera pas exception à la règle. Dans le détail, les cartes Visa Infinite verront leurs tarifs grimper en moyenne de 2 % et de 3 % pour les Visa Premier. Côté Mastercard, les cartes Gold vont augmenter de 2,4%, les cartes Platinum et World Elite de 2,1% en moyenne. Le tarif des cartes Visa ou Mastercard « classiques » est lui rehaussé de 2,3%.
Les frais des retraits aux DAB
En plus de la hausse des tarifs des cartes bancaires, les banques vont encore durcir les conditions pour les retraits aux distributeurs automatiques de billets (DAB) des autres réseaux, notamment en accroissant le prix des retraits dits « déplacés ». Le nombre de retraits gratuits par mois sera ainsi plus limité en 2024 et le tarif des retraits au-delà de ce quota mensuel sera facturé, en moyenne, 10 % plus cher.
Les frais d’incidents bancaires
En 2024, les frais punitifs – c’est-à-dire les frais destinés à sanctionner certains comportements des usagers – vont se généraliser encore un peu plus et coûter un peu plus cher. C’est le cas avec le minimum forfaitaire d’agios : chaque trimestre, la banque qui le pratique prélève une somme forfaitaire (en plus des agios) dès qu’un compte se retrouve avec un solde négatif et ce, même si le découvert est autorisé.
L’année prochaine, cette pratique controversée mais légale va être mise en place par 5 nouvelles banques, ce qui porte le nombre total d’établissements bancaires qui pratiquent le minimum forfaitaire d’agios à 65. De plus, son tarif va également augmenter : +3,2 % pour un montant de 5,90 € par trimestre en moyenne.
Les frais de transfert
La hausse des frais bancaires ne va pas seulement impacter les comptes des clients en situation de fragilité financière : elle n’épargnera pas non plus les détenteurs de produits d’épargne. Tous les frais de transfert vont ainsi subir une augmentation en 2024 : +4,5 % pour le transfert d’un Plan d’épargne logement (PEL) ou d’un Compte épargne logement (CEL) vers une autre banque, +9,5 % pour les compte-titres et +3,1 % pour le Plan d’épargne en actions (PEA).
Les frais de dossier des prêts immobiliers
Acheter un bien immobilier en demandant un crédit était déjà compliqué à cause de la forte hausse des taux d’intérêts depuis plus d’un an. En 2024, il faudra également composer avec une hausse des frais de dossiers pour les prêts immobiliers. Pour un prêt de 150 000 €, par exemple, une hausse de 3,5 % est à prévoir (les frais étant proportionnels au montant emprunté).
Quelles banques vont augmenter leurs frais bancaires ?
Globalement toutes les banques, avec des hausses comprises entre 2 et 3%, comme évoqué plus haut. Des hausses inférieures à l’inflation de 2023, estimée à 5%, mais qui cache de fortes disparités entre les banques qui vont augmenter le montant de leurs frais bancaires dans les mêmes proportions qu’avant 2023 et des établissements qui vont franchement faire grimper la note.
C’est le cas de la Banque Postale qui va faire subir à ses 11 millions de clients la plus forte hausse tarifaire. Alors que cette dernière avait gelé ses tarifs en 2023, elle va procéder en 2024 à une hausse des frais de tenue de compte de 21,4 %. Le tarif pour les commissions d’intervention augmente également de 14,5 %, la portant à 7,90 €, soit dix centimes seulement du plafond légal de 8 €.
La Banque Postale va également augmenter de 100 % le minimum forfaitaire d’agios qui passe de 1,50 € à 3 € par trimestre. Enfin, la lettre d’information préalable aux rejets de chèques sans provision augmentera aussi de plus de 8%, pour atteindre 13 euros. La Banque Postale était l’une des banques les moins chères en France – et devrait probablement le rester – mais pour ses clients les plus fragiles, c’est un coup dur.
Une banque peut-elle augmenter ses frais sans l’accord des clients ?
Oui, elle en a légalement le droit conformément à l’article L312-1-1 du Code monétaire et financier. Ce dernier permet en effet aux banques de modifier la convention de compte (le contrat détaillant toutes les conditions lorsque l’on ouvre un compte courant) sans avoir besoin de l’accord préalable du client du client. Et cela est bien précisé dans la convention de compte. En revanche, la banque doit informer ses clients de la nouvelle politique tarifaire au minimum deux mois avant l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs.
Ensuite le client est libre d’accepter ou pas cette augmentation des tarifs et de changer de banque. En clair, si vous n’êtes pas d’accord avec une hausse des prix de votre banque, vous avez tout à fait le droit de résilier votre contrat, comme la convention de compte le prévoit. Il faudra alors adresser une lettre recommandée avec accusé de réception à votre agence bancaire ou, encore plus simple, passer par le service de mobilité bancaire.
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