Qu’est-ce qu’un découvert bancaire ?
Le découvert bancaire est un solde négatif sur un compte bancaire, dû à des sommes prélevées supérieures aux sommes créditées sur ledit compte. C’est une commodité proposée par la plupart des banques qui permet un peu de souplesse dans la gestion de son compte en autorisant des opérations au débit (comme un prélèvement par exemple) alors que la provision du compte n’est pas suffisante.
Le fait est que lorsque l’on est à découvert, on dépense de l’argent qui ne nous appartient pas : on vit donc à crédit. Cela signifie que c’est notre banque qui nous prête de l’argent. En contrepartie, il faudra rembourser cette somme… Avec des intérêts. Qu’est-ce qu’un découvert autorisé ? Quels sont les frais qui peuvent être facturés et comment les éviter ? On fait le point.
Mis à jour le 21 mai 2024
Il existe désormais deux applications mobiles. Sumeria, qui regroupe tous les services bancaires historiques de Lydia (compte courant rémunéré, carte Visa, investissement, remboursements, cagnottes…) et une autre application, simplement appelée Lydia, pour ceux qui souhaitent utiliser uniquement les remboursements entre amis et les cagnottes en ligne.
Qu’est-ce qu’un découvert autorisé ?
C’est le montant maximum que la banque accepte de prêter quand il n’y a plus d’argent sur son compte courant et que l’on veut continuer à dépenser.
Lorsqu’on ouvre un compte bancaire, on signe un contrat. On accepte donc les tarifs et les conditions de sa banque, notamment en ce qui concerne le découvert autorisé. Ce découvert autorisé est généralement de quelques centaines d’euros et il est totalement négociable. Mais, selon votre contrat, il se peut aussi que vous n’ayez tout simplement pas de découvert autorisé.
Admettons qu’un découvert autorisé est de 500 € :
- Si l’on est à découvert de 300 €, on est dans le cadre du découvert autorisé.
- Si l’on est à découvert de 700 €, on dépasse son découvert autorisé de 200 €.
Cette nuance est importante car les frais que la banque va prélever vont varier en fonction de l’importance du découvert.
Qu’est-ce qu’un agio ?
Les agios sont des intérêts que l’on doit payer à sa banque à chaque fois que l’on est à découvert (en plus des sommes dépensées). Ce sont à la fois les frais bancaires les plus simples à comprendre, et les plus difficiles à calculer.
Les agios dépendent de trois facteurs : le montant « emprunté », la durée pendant laquelle on a été à découvert et le taux « débiteur » que la banque prélève lors des découverts. Quels sont les frais quand on est à découvert ?
- Dans le cadre d’un découvert autorisé : ces taux sont de 7 à 8% chez les banques en ligne (Boursorama, Fortuneo, Hello Bank!, ING) et de 16 à 18% chez les banques traditionnelles (La Banque Postale, BNP, Société Générale, Caisse d’épargne, Crédit Mutuel, etc).
- Si le découvert autorisé est dépassé, la banque impose des agios à « taux majoré » : ces taux montent à 16% chez les banques en ligne. Ils peuvent atteindre plus de 20% chez les banques traditionnelles.
Selon la somme et la durée du découvert, ces frais peuvent passer de quelques euros à plusieurs dizaines d’euros*. Quand tombent les agios ? ils sont en général prélevés une fois par trimestre. Et plus on dépense, plus ces frais deviennent importants. Et lorsqu’on dépasse son découvert autorisé, on franchit un nouveau palier.
Que sont les commissions d’intervention ?
Ce sont les frais qui sont dûs à chaque fois qu’un paiement est effectué au-delà de l’autorisation de découvert.
Ces frais sont encadrés par la loi, mais les banques facturent en général le tarif maximal, soit :
- 8 € de commission à chaque opération. Si vous faites 6 paiements au-delà de votre découvert autorisé, vous devez payer des frais fixes de 48€.
- 80 € par mois maximum. Ainsi, sur un même mois, la banque ne pourra rien vous facturer au-delà de 10 paiements qui dépassent votre autorisation de découvert.
Seules certaines banques en ligne, comme ING, Hello Bank, Fortuneo ou Boursorama ne facturent pas de commissions d’intervention.
Les lettres d’information
Les lettres d’information sont les courriers envoyés par la banque pour informer et relancer un client qui est à découvert. Dans l’immense majorité des cas, ces courriers sont facturés :
- Une première lettre quand le compte passe dans le rouge (donc quand le solde est créditeur) : 13 € en moyenne
- Une deuxième lettre de relance : plus de 20 € en moyenne.
- Et, selon la banque, une lettre à chaque opération « anormale » (comme un chèque sans provision) : 13 € en moyenne.
Ainsi, être à découvert peut rapidement coûter très cher (en moyenne 60 € par an pour chaque Français). Ainsi, en continuant d’utiliser son compte normalement, un découvert de 1 000 € pendant deux mois peut coûter 230 € en combinant les agios, les commissions d’intervention et les lettres d’information.
Comment éviter les frais de découvert ?
Les découverts sont souvent le résultat de deux évènements :
- Un manque d’organisation : on ne reçoit pas un virement à temps et une grosse dépense provoque le découvert.
- Une difficulté dans la gestion de son argent : on ne parvient pas à limiter ses dépenses et on se retrouve à découvert.
Dans les deux cas, on ne reçoit ni appel ni e-mail de la part de la banque : c’est seulement plusieurs jours ou semaines plus tard qu’on se rend compte qu’on est à découvert et des frais vont être prélevés
La meilleure solution pour ne pas se retrouver surpris et piégé par ces frais, c’est de reprendre le contrôle sur son compte et sur ses dépenses, de deux manières :
- Bloquer les découverts : on peut aller voir son banquier et lui demander d’enlever notre autorisation de découvert sur le champ. S’il refuse, on peut utiliser un autre compte pour ses dépenses courantes, comme un compte Sumeria. Ainsi, du jour au lendemain, plus de risques d’agios, de lettres d’information ou de commissions d’intervention. Mais si notre compte tombe à zéro, on ne peut plus payer.
- Faire de petits prêts ponctuels : pour régler les dépenses urgentes, on peut avoir recours à de petits prêts personnels. Ils sont souvent bien moins chers que les frais de découvert. Et surtout, on sait exactement combien on va payer et pour combien de temps.
Pas de frais de découvert avec Sumeria
Si l’on veut éviter de payer des frais de découvert, la meilleure solution est sans doute d’allier ces deux approches et de :
- Disposer d’un compte qui ne permet pas de découvert pour ne plus jamais avoir de mauvaise surprise. Un compte courant comme celui de Sumeria permet de recevoir de l’argent et de le dépenser partout. Aucun découvert n’est possible : il n’y aura jamais de mauvaise surprise.
- Effectuer ponctuellement de petits prêts personnels lorsqu’on a des dépenses urgentes à régler. Avec son compte Sumeria, on peut accéder justement à la fonction de prêt express. On peut emprunter de 100 à 1 500 €, en quelques clics, depuis son mobile et l’argent peut être disponible immédiatement. Le prêt est remboursé en 3 à 36 mois et son coût est clairement affiché avant l’emprunt.
Vous pouvez à tout moment faire une simulation de prêt express Sumeria. Vous saurez ainsi clairement combien vous pourrez emprunter et combien vous devrez rembourser.
Avec cette double-solution, chacun de ses paiements est débité instantanément, et on est sûr de ne plus jamais avoir de mauvaise surprise. Cela permet d’avoir une vue claire sur l’état de ses dépenses, en temps réel, tout en se permettant un petit Prêt Instantané lorsqu’on a une dépense exceptionnelle à faire.
* Pour calculer ses agios, il faut multiplier le taux débiteur par le montant de votre découvert et par la durée du découvert. Il faut ensuite diviser le tout par 365 (le nombre de jours dans l’année).
- Pour un découvert de 100 € pendant trois mois avec un taux débiteur de 8%, il faudra payer 2 € d’agios.
- Pour un découvert de 1 000 € pendant trois mois, avec un taux de 8% pour les premiers 500 € (le montant de votre découvert autorisé) et un taux de 18 % pour les 500 € suivants (le montant du dépassement de découvert), il faudra payer 32 € d’agios.